Eugène DELECLUSE – de ce qu’on peut lire de sa courte biographie – n’a pas laissé de souvenir impérissable mais il peut nous être cher puisqu’il lui a plu de venir – sans doute à plusieurs reprises – à Douarnenez et de nous laisser – comme seuls destinataires – ces quelques oeuvres dont nous pourrons nous souvenir.
Je l’ai connu à Ploaré quand il peignait l’église Saint Herlé et je m’étais amusé à jouer à la Hercule Poirot pour deviner d’où il avait peint son tableau, c’est ICI.
Je vous montre ci-dessous ce que j’ai trouvé et çà n’est pas déplaisant du tout.
Je n’ai pas terminé ma recherche, je devrais pouvoir en ajouter, je préviendrai.
Albert MARQUET – 1875/1947 – est sans doute le peintre le plus célèbre à avoir séjourné et peint à Audierne, essentiellement en 1928: il est aujourd’hui exposé au Musée d’Art Moderne de Paris, au Metropolitan Museum de New York, Londres, Moscou, Saint Petersbourg .
Rencontrant rapidement le succès, il vécut bien de sa peinture et put beaucoup voyager…et beaucoup peindre, lire ici sa Biographie et voir ci-après les œuvres qui nous intéressent….
Un vingt-deux de septembre au diable vous partites,
Et, depuis, chaque année, à la date susdite,
Je mouillais mon mouchoir en souvenir de vous…
Or, nous y revoilà, mais je reste de pierre, Plus une seule larme à me mettre aux paupières:
Le vingt-deux de septembre, aujourd’hui, je m’en fous.
Jadis, ouvrant mes bras comme une paire d’ailes, Je montais jusqu’au ciel pour suivre l’hirondelle
Et me rompais les os en souvenir de vous… Le complexe d’Icare à présent m’abandonne, L’hirondelle en partant ne fera plus l’automne:
Le vingt-deux de septembre, aujourd’hui, je m’en fous.
On ne reverra plus au temps des feuilles mortes, Cette âme en peine qui me ressemble et qui porte Le deuil de chaque feuille en souvenir de vous…
Que le brave Prévert et ses escargots veuillent Bien se passer de moi pour enterrer les feuilles:
Le vingt-deux de septembre, aujourd’hui, je m’en fous.
Pieusement noué d’un bout de vos dentelles, J’avais, sur ma fenêtre, un bouquet d’immortelles
Que j’arrosais de pleurs en souvenir de vous… Je m’en vais les offrir au premier mort qui passe, Les regrets éternels à présent me dépassent:
Le vingt-deux de septembre, aujourd’hui, je m’en fous.
Désormais, le petit bout de cœur qui me reste Ne traversera plus l’équinoxe funeste En battant la breloque en souvenir de vous… Il a craché sa flamme et ses cendres s’éteignent, A peine y pourrait-on rôtir quatre châtaignes:
Le vingt-deux de septembre, aujourd’hui, je m’en fous.
Il s’agit d’un petit calendrier de poche de l’année 1985. Peut-être reconnaîtrez-vous cette jolie jeune fille d’Audierne…?
Certains d’entre nous…avons été conforté dès le matin par un grand bol de café-chicorée, çà n’était ni bon ni mauvais mais la chicorée était moins chère que le café et…rendait moins nerveux les marmots vifs d’après guerre que nous étions!
Après de jolies jeunesfilles, jeunes femmes, coiffées, les aiguilles toujours à la main, un peu de détente pour elles…ou leurs enfants parce que le temps a passé et, pour cela, deux nouveautés: l’autocar et le cirque. Dans l’autocar, des gens de la campagne qui viennent au marché, de Quimper ou de Douarnenez, pour « affaires » et c’est le grand peintre Albert Marquet qui fixe la scène pour l’éternité en 1928. Puis le cirque qui va de ville en bourg et, aujourd’hui, il occupe la même place du marché, certains enfants auront peut être pris l’autocar pour y venir, c’est l’artiste – dont on ne sait plus rien aujourd’hui – France Richardson qui plante le chapiteau sans doute à la même époque, l’époque des années folles qui abandonnent définitivement les temps anciens….
Nous sommes en 1918, ces deux jeunes femmes ne sont pas des modèles, pas des mannequins, elles sont vos arrière-grands-mères, elle contemplent le coucher de soleil, le pont n’existe pas encore, du moins, je suppose, l’une d’elles a laissé sa dentelle ou son crochet pour lire à son amie une lettre, sans doute de son fiancé à la guerre dont il sortira indemne, n’en doutons pas….
Léo Pernès était un artiste peintre – 1892|1980 – d’origine lorientaise, très peu d’informations sur lui, je crois savoir qu’il a beaucoup peint à Douarnenez et que des tableaux sont demeurés dans les familles…
…Pour certaines photos…manquent pas mal de pixels!!
Le port de Tréboul
Le port du Rosmeur
LE PETIT PORT
LE ROSMEUR vu de la rue des Plomarc’h
A sec dans le Petit Port
La Cale Raie
Le Port Rhu et, peut-être, Chantier Famille LE GAL
Mâts, avirons, béquilles et autres poteaux posés sans façon et sans souci de sécurité contre le mur de soutènement de la rue du Rosmeur au-dessus, des pièces remisées là selon la période de l’année et la pêche pratiquée?
De multiples tableaux et photos reproduisent cette forêt comme simple élément du quai, quelqu’un pourrait-il nous en dire plus?